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Béroth sert humblement la Maison Change-Esprit depuis sa plus tendre enfance. Il n’était qu’un jeune garçon lorsqu’il entra au service de Marchosias, peu avant la signature du Pacte. Agé désormais, il continue de servir le Patriarche avec la même assiduité. L’archiviste n’a jamais été vraiment talentueux mais il a su travailler dur pour gravir les échelons, du rang de simple page à celui d’adepte, puis d’archiviste. Plus que sa force de volonté, Marchosias apprécie en lui son manque total d’ambition qui en fait un individu fiable, trait de caractère fort rare parmi les intrigants illusionnistes. En sa qualité d’archiviste, il revient à Béroth de chroniquer les faits et gestes des nobles de la Maison, plus particulièrement ceux de Marchosias et de sa fille Dénia. La capricieuse princesse est actuellement celle, parmi les rejetons du Patriarche, qui a les faveurs de ce père volatil, et Béroth met un point d’honneur à consigner le moindre de ses mouvements dans les archives de la Maison, les embellissant au besoin. Convaincu que Dénia est la future dirigeante des Change-Esprit, il s’emploie à redorer son image auprès des autres nobles d’Antalion. Cette tâche n’est pas aisée car la princesse est un personnage égocentrique à l’ambition démesurée.
Les capacités magiques de Béroth, bien que limitées, lui permettent néanmoins d’accomplir son devoir avec efficacité. Le vieux mage a étudié avec assiduité tout au long de sa vie pour parvenir à maîtriser les sortilèges qu’il emploie. Le contrôle de son émotion directrice est tout juste suffisant pour lui permettre de sonder les pensées de ses adversaires, mais il sait mettre à profit ses maigres pouvoirs avec sagacité. Disposant d’un savoir acquis durant ses longues d’année d’apprentissage, il peut en user pour déterminer par avance les actions des ennemis et les contrer avec efficacité. Lors des affrontements, Béroth fuit les corps à corps en raison de son peu de force physique, préférant appuyer ses alliés à l’aide de sortilèges de contrôle, tentant tant bien que mal de perturber ses opposants à l’aide d’illusion mineure.
Il est apprécié par ses pairs qui, bien que parfois enclins à tourner en dérision ses faibles facultés, admirent sa ténacité et sa force de caractère. Bien des illusionnistes auraient renoncé à poursuivre leur carrière au sein de la Maison en raison de leurs capacités limitées, mais Béroth a su gagner le respect de tous grâce à sa persévérance. Avenant et de bon conseil, il espère un jour pouvoir accéder au rang de tuteur, et pouvoir ainsi former les futurs adeptes. Il s’est ainsi porté volontaire pour rejoindre la délégation menée par Dénia dans les Rocs Brisés. Il espère y trouver une nouvelle opportunité de prouver son dévouement envers Marchosias en appuyant sa fille lors des interminables discussions que celle-ci mène avec les différentes factions dans le but de prévenir une guerre a plus grande ampleur. Le conflit larvé qui secoue ces terres désolées est en effet sur le point de dégénérer en guerre ouverte, ce qui pourrait remettre en question les plans minutieux de Marchosias. L’archiviste use donc de ses talents et de l’expérience conférée par son âge avancé pour tenter d’apaiser les tensions. Les Communs du Fortin et les Pontarques de la Voie Véritable, qui voient en lui un interlocuteur plus fiable que l’égoïste Dénia ou le fourbe ambassadeur Aurélian, le respectent. Bien qu’il ignore la véritable raison de la présence de la princesse, Béroth commence à soupçonner qu’il se trame quelque affaire louche. Ces convictions furent renforcées lorsque la douce Dhyana rejoignit la délégation, l’esprit tourmenté, suivie de près par Sylhane, l’assassin de Marchosias. Le vieux mage accueillit ses évènements avec son calme habituel, s’apprêtant à consigner les évènements à venir avec la plus grande rigueur, comme il l’avait toujours fait.
