Kay'van, Maître abraseur

Mage cruel et dépravé, Kay’van est le tortionnaire de la Maison RougeSang. Il incarne un mal nécessaire tout juste toléré par ses pairs. Lorsqu’il n’était encore qu’un jeune adepte, son ambition le conduisit au bord de la folie. Ses capacités magiques réelles étaient faibles mais le jeune homme se rêvait siégeant aux côtés du Patriarche. Il tenta de se faire instruire par les plus élitistes des mentors d’Antalion. Il s’obstina en dépit de ses maigres talents mais, de refus en échec, il développa une immense amertume perdant lentement le peu de contrôle qu’il avait de son émotion directrice, la colère. Lorsque Kay’van tenta une nouvelle fois de se faire enrôler parmi les élèves d’Agares, le patriarche, excédé, décida de lui donner une leçon. Il le mit en garde, lui rappelant devant d’autres apprentis que ses capacités innées ne le prédestinaient pas à la grandeur. Il se pourrait cependant qu’il puisse accéder à une grande puissance mais ce, au prix d’un terrible sacrifice et d’atroces tourments. Décidé à s’élever envers et contre tout, Kay’van accepta la proposition du Patriarche. Agares se déplaça si vite que personne ne put le suivre du regard. Il saisit fermement le jeune homme par les cheveux et lui plongea le visage dans un des braséros qui ornaient la salle. Kay’van hurla, tentant de se soustraire à la poigne de fer d’Agares tandis que les braises dévoraient son visage. Il finit par plonger les mains dans le brasero et, poussant de toutes ses forces, parvint à se dégager. Ce qu’il ressentit alors enflamma sa colère et lui donna finalement accès à ce dont il avait toujours rêvé.

Des années plus tard, Kay’van est devenu un bourreau sadique, désireux d’infliger le plus possible de maux aux autres dans le but de renforcer ses propres capacités. Bien qu’il ressente toujours l’horrible brûlure que lui imposa Agares, il a depuis découvert qu’il pouvait accéder à des énergies insoupçonnées en faisant souffrir les autres et en se nourrissant de leur douleur. C’est tout naturellement qu’il a endossé le rôle de tortionnaire chargé d’arracher des informations sensibles aux ennemis des RougeSang. La première guerre contre les Communs fut pour lui une période faste. Des dizaines de malheureux furent suppliciés dans les geôles de la forteresse d’Arden dans lesquelles il régnait en maître. Kay’van torture par la flamme et le tison ardent et prend un malin plaisir à prolonger au maximum l’agonie de ses victimes. Se faisant, il se renforce lentement, absorbant la souffrance des autres dans le médaillon qu’il porte au cou. Kay’van n’a rien perdu de ses ambitions et espère secrètement avoir la possibilité un jour d’atteindre son plein potentiel pour prendre sa revanche sur ceux qui l’ont humilié jadis.

Les nobles de la Maison RougeSang traitent le tortionnaire avec dégoût et mépris, refusant de voir dans sa folie sadique le reflet de leur propre déviance. Eux qui considèrent la guerre comme un art noble voient d’un mauvais œil les pouvoirs de Kay’van s’accroître au prix, parfois même, de la vie de mages de Maisons rivales qui auraient eu le malheur de tomber entre ses griffes. Vulcain déteste tout particulièrement le tortionnaire qu’il juge indigne d’appartenir à la plus fière Maison d’Antalion. Agares refuse cependant de déjuger publiquement les agissements de Kay’van, conscient de l’importance de son rôle. Les informations qu’il arrache à ses rivaux en font une ressource inestimable sur l’échiquier politique antalian. La simple évocation de son nom peut faire pâlir le plus imperturbable des Change-Esprit. Kay’van a récemment quitté ses cachots pour les Rocs Brisés où il espère faire goûter aux Communs la morsure de ses flammes.